200 millions d'euros contre les « passoires énergétiques »



Aurélien Delacroix
08/09/2019

Le gouvernement veut réduire le nombre de bâtiments mal isolés, qui sont autant de « passoires énergétiques » qui coûtent cher non seulement à des millions de ménages modestes, mais aussi à l'environnement.


Le ministère de la Transition écologique et celui de la Ville et du Logement ont annoncé ce dimanche une nouvelle initiative pour réduire le nombre de « passoires énergétiques ». À partir du 1er janvier, un service d'accompagnement pour la rénovation énergétique (SARE) va être mis en place pour aider et accompagner les particuliers qui veulent améliorer la performance énergétique de leur logement. Ce service est doté d'une enveloppe de 200 millions d'euros pour financer les travaux, sur une durée de cinq ans. Les bâtiments représentent un quart des émissions de CO2 en France.

Ce budget de 200 millions d'euros sera versé sous la forme de certificats d'économie d'énergie (CCE), mais les collectivités territoriales devront elles aussi mettre au pot : les projets financés devront l'être au moins pour moitié par les collectivités. L'enveloppe représente 40 térawatts/heure cumulés actualisés d'économies d'énergie sur la durée des vie des bâtiments. Les ministères veulent mettre l'accent sur la rémunération à la performance. 

Si les particuliers sont visés par ce nouveau programme, c'est le cas aussi des petits locaux tertiaires privés, comme les commerces, bureaux ou les restaurants. Elisabeth Borne, dans une interview au Journal du Dimanche, explique qu'améliorer l'isolation des bâtiments représente un enjeu central pour 4 millions de ménages modestes, mais aussi pour le climat : « le secteur du bâtiment concentre 25% de nos émissions de CO2 », rappelle la ministre de la Transition écologique.